voir ici la documentation scientifique

Les gaz emprisonnés dans les sinus, les oreilles moyennes, et les intestins des animaux se dilatent rapidement. Ce qui provoque un grand malaise avec une grande souffrance. Quelques animaux arrivent à survivre au premier passage dans la chambre de décompression et sont de nouveau décompressés à cause d'un dysfonctionnement de l'appareil, d'une erreur de l'opérateur ou parce que les animaux arrivent à survivre dans des poches d'air et ils sont repassés dans le dispositif douloureux une seconde fois.

Ce dispositif horrible, maintenant, est seulement utilisé pour mettre à mort les oiseaux. Mais dans le passé il a été utilisé pour tuer les chiens, les chats, etc. Ce procédé interdit depuis 30 ans aux USA, par tout les organismes internationaux s'occupant des méthodes d'abattage (bien-être animal) depuis longtemps (25 ans) et bien que de multiples publications scientifiques ont démontré qu'il fait énormément souffrir les animaux, interdit en Europe depuis 2013, est encore utilisé par au moins deux abattoirs français pour des oiseaux (pigeons, cailles, canards, faisans). Ces abattoirs sont couverts par le gouvernement français car nous avons déposé deux plaintes, preuves à l'appui avec documentation scientifique facilement contrôlable puisque venant d'un organisme très officiel des USA, deux plaintes sans réponses depuis 5 ans.

Voir ici un abattoir avec un million d'oiseaux décompressés par an (chiffres de l'année du dépôt de plainte – 2013/14)

Voir ici un abattoir dont le caisson a été subventionné en 2010 alors que l'interdiction a été publiée au J.O. de l'Union Européeene le 18/11/2009, la plainte a été classée et l'Avocat Général Hervé GARRIGUES affirme pour couvrir l'abattoir que les oiseaux sont d'abord électrocuté pour les rendre inconscient puis l'établissement procède à la pendaison des canards par une corde avec un nœud coulant resserré jusqu'à asphyxie, avec à l'appui un sophisme pour cadrer le procédé dans la loi. Nous avons répondu :

Pour rappel les textes applicables sont : d'abord celui qui prime, le code sanitaire pour les animaux terrestres de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), puis le Règlement (CE) nº 1099/2009 du conseil du 24 septembre 2009 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort, puis l'arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d'immobilisation, d'étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs (NOR: AGRG9702126A).

Donc la mort ou abattage est réalisée par asphyxie qui doit durer au moins 5 à 6 minutes puisque pour un humain un arrêt respiratoire qui dure : Si ‹ 30 sec, il entraîne une syncope. Si › 3 mn, il entraîne des lésions neurologiques irréversibles. Si › 5 mn, il entraîne la mort ; d'autre part les canards sont des animaux dont le métabolisme leur permet de résister à l'absence d'oxygène et peut-être une durée plus longue peut être nécessaire.

Les textes de bien-être animal listent les méthodes autorisées (d'étourdissement et/ou d'abattage). Ce qui implique qu'utiliser une méthode non mentionnée est interdit. On peut par contre combiner certaines méthodes mentionnées comme une méthode d'étourdissement plus une d'abattage.

Nous n'avons pas trouvé votre méthode « la pendaison des canards (ou oiseaux) par une corde avec un nœud coulant resserré jusqu'à asphyxie » dans aucun des textes faisant force de loi indiqués ci-dessus. Par exemple l'arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d'immobilisation, d'étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs encore en vigueur liste ces méthodes - Art. 3. - Les procédés autorisés pour l'étourdissement des animaux sont les suivants : a) Pistolet à tige perforante ; b) Percussion ; c) Electronarcose ; d) Exposition au dioxyde de carbone. Art. 4. - Les procédés autorisés pour la mise à mort des animaux autres que les animaux à fourrure sont les suivants : a) Pistolet ou fusil à balles libres ; b) Exposition au dioxyde de carbone ; c) Caisson à vide ; d) Dislocation du cou après étourdissement ; e) Electrocution ; f) Injection ou ingestion d'une dose létale d'un produit possédant, en outre, des propriétés anesthésiques ; g) Emploi d'une atmosphère gazeuse appropriée.

… D'autre part pourquoi pendre un canard pendant de longues minutes alors qu'il suffit de le laisser dans le bain d'eau avec un courant plus fort pour le tuer ? Et cela est légal (électrocution) dans tous les textes ; et qu'en plus la chaîne d'abattage électrique est installée ? Pourquoi cette méthode puisque l'abattoir a une dérogation pour ne pas saigner les volailles et qu'avec une mise à mort légale par électrocution on peut vendre l'animal non saignée ? C'est pour cela qu'on utilisait en France le caisson à vide, pour que la viande soit juteuse (décompression explosive suivie du plumage de l'oiseau, sans saignée et, avant les années 2000 sans éviscération de l'animal).

En tout état de cause la méthode n'est pas légale et viole les trois textes référencés.


À cette argumentation de l'époque je voudrai maintenant rajouter que suivant le code rural à son article R 214-66 : « Les procédés utilisés pour l'immobilisation, l'étourdissement et la mise à mort des animaux sont autorisés par arrêté du ministre chargé de l'agriculture. » Et aussi l'article R 214-72 : « A l'intérieur des établissements d'abattage, les procédés de mise à mort sans saignée des animaux sont autorisés par arrêté du ministre chargé de l'agriculture pour les animaux suivants : 1° Les volailles et les lagomorphes mis à mort au moyen de méthodes traditionnelles reconnues par arrêté du ministre chargé de l'agriculture ; ». C'est notre cas ici avec l'abattage sans saignée en cause : « la pendaison des canards (ou oiseaux) par une corde avec un nœud coulant resserré jusqu'à asphyxie ». Or il n'existe pas à notre connaissance d'arrêté du ministre chargé de l'agriculture autorisant l'entreprise LA VOLAILLERE DES CLOS à utiliser « la pendaison des canards (ou oiseaux) par une corde avec un nœud coulant resserré jusqu'à asphyxie ».

Le seul matériel autorisé est le caisson à vide (arrêté du 12 décembre 1997 - art 4 petit c). Voir ici un document du Ministère de l'Agriculture sur les appareils agréés pour la mise à mort sans saignée des gibiers d'élevage où ne figure encore pas « la pendaison des canards (ou oiseaux) par une corde avec un nœud coulant resserré jusqu'à asphyxie ».

Voir ici notre dernier recours au Procureur Général près la Cour d'Appel de Rouen du 07/06/2019.